Je ne suis pas imam, loin de là ! Mais, puisque la question (très intéressante) est posée, cette réforme est nécessaire.
Comment ? Il faudrait repérer et noter les personnes qui enseignent ou conduisent la prière (faire faire ce travail par des personnes qui ont reçu une première formation de repérage parce qu'il faut être capable de dire en quoi l'imam est défaillant). Donc, établir une liste comportant les noms et les lieux.
Ensuite, prévoir les moyens d'atteindre ces personnes et pouvoir les contacter au moment opportun pour leur expliquer, dans un premier temps, le pourquoi de cette réforme, son but et les raisons profondes pour lesquelles le roi aspire à la mettre en oeuvre.
Il faudrait donc obtenir le nombre de ces personnes et envisager avant qui pourra les former et dans quelle direction les former pour l'obtention de résultats probants sans les offenser.
Il serait intéressant surtout de savoir de quel budget on dispose parce qu'il faudra jouir de moyens suffisants sur un long terme : formateurs, établissements ou lieux d'enseignement, fourniture etc...
S'agirait-il d'une formation style -canevas- pour tous en vue d'exclure ou d'atténuer les formes d'extrémisme ? Cette formation devra être de qualité en vue d'inspirer une grande confiance à ces personnes de bonne volonté. Il faut aussi leur manifester une grande confiance et leur signifier qu'elles sont non seulement les ambassadeurs tant de Dieu que du pays.
Il est vrai qu'une formation diplômante ou très suivie avec notation, (comme à l'université) avec des enseignants compétents cesserait d'inquiéter et rassurerait donc bien des familles. En effet, ce sujet est évoqué plus souvent qu'on ne le pense et nombreux sont ceux qui ont constaté des contradictions dans les propos d'aucuns. Les divergences de vues et les interprétations diverses sont inévitables en matière de religion, mais si le fond évoque une instruction élevée et éclairée pour tous dans le cadre du respect mutuel et sans perdre de vue la stabilité et la grandeur de l'Islam dans tous les pays concernés, cette réforme peut s'avérer très positive. Le Maroc peut ainsi devenir un pays pilote. Il faut un exemple pour entraîner les autres et les autres pays peuvent aussi donner de bonnes idées. C'est possible sans déterrer la hache de guerre.
Les imams en général sont des personnes au grand coeur et, je l'espère, pondérées et donc capables d'échanges, de communication réelle et par conséquent de bonne volonté et d'intelligence. Un cadre peut être nécessaire sans qu'il devienne un carcan autoritaire. Attention ! |